Mieux que les meilleurs

Lettre de Sir Douglas Haig, lieutenant-général, commandant du corps d’armée, adressée au gouvernement de Terre-Neuve pour exprimer son appréciation pour le courage et la détermination remarquables du régiment le 1er juillet 1916 [Traduction] :

« Ce bataillon s’est couvert de gloire le 1er juillet par la magnifique manière dont il mené l’attaque qui lui avait été confiée. Il a continué l’assaut même après l’échec de deux autres attaques sur le même secteur de la ligne ennemie. Par son comportement en cette occasion, il s’est montré à la hauteur des plus fières traditions de la race britannique et un digne représentant de la population de la plus ancienne colonie britannique. Lorsque l’ordre d’attaquer a été donné, chaque homme a avancé vers l’objectif déterminé dans sa position préétablie comme s’il s’agissait simplement d’un exercice militaire. Pas d’indécis, pas de traînards et pas un homme pour regarder derrière lui. Ce fut un magnifique exemple de bravoure inculquée et disciplinée. Si l’attaque du bataillon a échoué, c’est parce que des hommes morts ne peuvent plus avancer. Ils ont été fauchés par les mitrailleuses que sont parvenues à transporter les vaillantes troupes ennemies malgré nos tirs nourris d’artillerie. Si leur offensive avait été dirigée contre n’importe quel autre ennemi moins bien retranché, moins bien organisé et par-dessus tout moins valeureux, elle n’aurait pu faire autrement que de réussir. En quelque sorte, l’offensive du Newfoundland Regiment et des unités britanniques restantes, en immobilisant sur le terrain le meilleur des troupes allemandes et une bonne partie de son artillerie lourde et de son artillerie de campagne, a largement concouru à la victoire des Britanniques et des Français plus au sud. La hardiesse et le sens du devoir de ce bataillon n’ont donc pas été en vain et le crédit de la victoire lui revient tout autant qu’aux troupes plus au sud qui ont réussi à faire tomber la ligne allemande. J’aimerais que vous disiez à mes concitoyens de l’Empire, qui vivent dans la plus ancienne colonie outremer du royaume britannique, à quel point leurs troupes se sont bien battues, autant les officiers que les sous-officiers que les soldats, et combien je suis fier en tant que leur commandant d’avoir eu un tel bataillon sous mes ordres et d’être leur confrère d’armes à tous et à chacun d’entre eux. Terre-Neuviens, je vous salue! Vous êtes mieux que les meilleurs ». [Traduction]

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