Le 5 avril 1916

Cher Monsieur,

Pour faire suite à votre lettre concernant l'acheminement du courrier aux hommes, de l'autre côté de l'océan, j'ai l'honneur de déclarer que l'affaire reçoit beaucoup d'attention, tant de la part des autorités de Terre-Neuve que de celles de l'Angleterre. Il est pratiquement impossible que tout aille bien, mais le plus grand soin y est apporté, et une nouvelle série de mesures postales relatives au Newfoundland Regiment vient juste d'être formulée et approuvée par les autorités de la Grande-Bretagne, et sera maintenant publiée par le ministre des Postes. Il est espéré qu'en vertu de ces nouvelles mesures les lettres puissent être acheminées de façon plus sécuritaire et parviennent aux hommes. Je suis tout à fait d'accord avec vous concernant le fait que nous devrions faire tout ce qui est possible pour ceux qui ont donné leur vie et qui s'efforcent de faire leur part pour combattre l'ennemi commun. Si vous appreniez que votre fils n'a pas reçu le mandat postal, vous feriez bien de communiquer avec ce ministre des Postes à cet égard. S'il ne recevait pas les cinq livres que vous lui avez câblées, vous feriez bien de communiquer avec la banque par l'entremise de laquelle, je présume, vous avez transmis l'argent. Je ne peux vraiment pas comprendre comment la lettre a pu s'égarer.

Veuillez agréer les assurances de ma très haute considération.

Secrétaire colonial

Monsieur Reuben Bursey
Clarenville

Source : The Rooms, Archives provinciales, St. John's (T.-N.-L.)

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