Dans cette lettre, un père blâme le médecin responsable de l’examen médical de son fils pour sa mort, car il pensait que son fils n’était pas apte au service militaire et il semble que son fils lui‑même ait pensé obtenir un échec à l’examen médical mais s’est senti obligé quand même de se porter volontaire pour l’armée. Ceci démontre une fois de plus le sens du patriotisme des gens de Terre‑Neuve souhaitant servir le Roi et leur pays pendant la Première Guerre mondiale. Alors qu’il était en mauvaise santé, il s’est quand même senti obligé d’offrir ses services. Un grand nombre des hommes qui ne s’étaient pas portés volontaires au départ pour s’engager ont souvent par la suite rejoint les rangs du régiment, tourmentés par la pression de leurs pairs.

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Delby’s Cove
Le 21 juin 1918

Au secrétaire colonial

Monsieur,

J’ai reçu votre lettre du 14 juin et je vous suis très reconnaissant de vous être souvenu de moi. Ce fut un geste très aimable de votre part.

Monsieur,

Quand mon fils m’a dit qu’il voulait servir son Roi et son pays, je lui ai dit qu’il ne serait pas accepté puisqu’il était en mauvaise santé. Il m’a dit qu’il ne pensait pas être accepté mais que néanmoins c’était son devoir que d’offrir ses services. De plus, deux médecins m’ont dit qu’il était très malade, qu’il était tuberculeux, que nous nous étions bien occupés de lui mais qu’il était incroyable que les médecins aient approuvé le certificat médical si les lois sont équitables. Les médecins qui ont signé son certificat médical devraient payer une pénalité pour avoir rendu sa mère si malade en pensant que son fils en mauvaise santé lui était arraché. Au moment de sa mort, il m’a dit qu’il avait très mal au côté et qu’il l’a indiqué au médecin mais que le médecin ne l’a même pas examiné. Il a simplement dit à un officier de l’inscrire au rôle. Il est rentré à la maison en permission, s’est senti très malade, a été alité et est mort quelques jours plus tard. Je sais que tout homme capable de le faire offre ses services au Roi et à son pays. Moi‑même, je ne suis pas en mesure de faire du travail physique; mon fils me fournissait toute l’aide dont j’ai besoin. Dieu jugera les médecins pour leurs actions et j’ai confiance en son jugement juste.

Que Dieu exauce tous vos souhaits!

Meilleures salutations

John McGrath

Delby's Cove

Source : NG 2.14.134 The Rooms, Archives provinciales, St. John's (T.-N.-L.)

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